Quand le corps nous sort du stress…

Quand le corps nous sort du stress…

Il existe une chanson exceptionnelle à mes yeux qui traite de la surcharge mentale, du poids trop lourd et oppressant des pensées quand elles arrivent en flux tendu et sans cesse renouvelé. Cette chanson a pour titre « Quand je marche » de Ben Mazué. 

J’adore cette chanson !!!!

L’interprète nous y livre, non sans talent, un remède puissant, simple, efficace contre le poids envahissant des pensées et du stress : le recours à l’activité corporelle.

(Avant de lire la suite de cet article, ce serait super d’écouter cette chanson !!! )

  

Nous le savons tous sans y accorder d’importance et, pourtant, la puissance qu’une telle connaissance nous confère pour la diminution des effets nocifs du stress est une force pour chacun de nous.

Qui n’a jamais éprouvé un sentiment de plénitude, de retour au calme après une grande marche à l’extérieur ? L’impression d’avoir, à travers l’exercice du corps, « remis les pendules à l’heure » et de voir ce qui nous semblait être des problèmes insurmontables comme, désormais, des obstacles franchissables ?

Pour quelles raisons la mise en mouvement du corps peut-elle devenir une aide précieuse pour la retombée du stress ?

C’est en comprenant mieux le fonctionnement de notre cerveau que nous trouverons des réponses…

Raison 1 : Notre cerveau est paramétré pour provoquer du stress.

Le stress est un réflexe de survie qui nous vient de l’âge de pierre. Nous lui devons une fière chandelle car c’est sûrement grâce à lui que nous avons survécu !

En effet, comment échapper à une bête féroce si mon cerveau n’est pas à 100% employé à la mise en place de stratégies de fuite, de combat ou de cachette ?

Oui mais voilà, de nos jours, nous ne sommes plus confrontés à l’ours des cavernes, les situations menaçantes mettant en jeu notre vie sont plus rares. Cependant, notre cerveau reste paramétré et déclenche les réactions de stress dans des contextes très différents : la survie n’est plus centrale, c’est l’impression de « hors-contrôle qui le déclenche ».

Exemples concrets :

  • la liste de mails reçus et non ouverts pendant les vacances : lorsqu’on la voit sur notre écran, la pensée « je n’y arriverai jamais » nous vient immédiatement à l’esprit : montée de stress assurée !
  • les devoirs à faire le soir avec les enfants : rien qu’à y penser, les souvenirs des épisodes antérieurs de cris ou/et de pleurs ressurgissent et nous n’avons même plus envie de rentrer à la maison !
  • l’humeur exécrable d’un collègue de bureau : cette humeur nous est effectivement hors contrôle, mais elle nous est intolérable et nous faisons une fixette dessus toute la journée !

Et, cerise sur le gâteau, à la grande différence de l’épisode de stress de l’homme des cavernes, notre stress moderne n’a pas de fin de cycle car il est sans cesse renouvelé par des menaces plus diffuses, incessantes et réalimentées (oui, les mails continuent d’arriver sur votre boîte, votre enfant n’aime toujours pas faire ses devoirs et votre collègue continue à se considérer comme une victime !) 😱

Raison 2 : Notre cerveau n’aime pas les problèmes irrésolus ET paradoxalement n’aime pas trop se fatiguer

C’est un fait, notre cerveau a beaucoup évolué, s’est doté d’un cortex préfrontal qui lui permet de raisonner, de planifier, de se souvenir, de déduire, une vraie perle !!! Il mémorise des épisodes, les met en relation, tire des conclusions, tout cela dans un seul but : être de plus en plus efficace avec un minimum de dépenses d’énergie ! 

Ainsi, cela n’est pas sans conséquences : il est devenu une vraie machine à chercher des solutions et, pour s’éviter trop d’efforts inutiles, il les cherche dans sa base de données (ce qu’il sait déjà, a déjà expérimenté…), ce qui explique que parfois en situation de stress, nous avons l’impression de tourner en rond…

Raison 3 : Lorsque nous avons un ou des problèmes, notre cerveau à tendance à nous y identifier et nous y enfermer

Toujours dans sa quête d’efficacité et d’économie d’énergie, le cerveau fait appel à des biais (des modèles de raisonnements) qui vont proposer des réponses toutes faites à des problèmes… Généralisations, biais de confirmation, sélections, omissions sont alors au rendez-vous.

Exemples concrets :

« Je suis mal organisée » est la pensée qui vous viendra devant la liste croissante des mails… Pourtant, vous êtes la reine pour organiser des vacances, des repas, des week-ends en famille… Mais ça, votre cerveau n’y accorde pas d’importance dans ce contexte.

« Je ne suis pas pédagogue » sera la pensée qui vous viendra pendant les devoirs vous faisant perdre tous vos moyens…Pourtant, c’est bien vous qui avez réussi à expliquer la règle du jeu du UNO à un groupe de 4 enfants lors de la fête d’anniversaire samedi.

« Je n’en peux plus de l’entendre se plaindre » vous fera devenir à votre tour une victime ou devenir agressif dans vos paroles. Pourtant, vous savez faire preuve d’empathie dans de nombreuses autres occasions de votre vie, et il vous est arrivé de dire les choses avec tact…

Le cerveau fonctionne à minima, avec la même base de données, nous faisant oublier certains épisodes de notre vie beaucoup plus aidants, nous laissant égarés dans une seule version de notre histoire en oubliant des évènements-clefs beaucoup plus positifs. Or, nous ne sommes pas le problème ! Mais plutôt des personnes qui ont, dans certaines circonstances, un problème à résoudre et qui possèdent, dans un bagage oublié, les outils et les ressources pour y faire face.

Pour ces 3 bonnes raisons,  le corps (et sa mise en mouvement) est un vecteur précieux de tombée du stress : une simple marche, quelques flexions, la montée d’un escalier peuvent suffire pour débrayer la lancée programmée et incessante du cerveauVéritable signal envoyé au système nerveux, le mouvement peut mettre fin au mécanisme, sonner le glas de la surenchère, couper le fil sur lequel ne cessent de tirer nos pensées et nos émotions. Et si on y rajoute la présence d’autres personnes que l’on aime, le mouvement nous permet de reprendre contact avec ce qui constitue notre identité, nos envies, nos valeurs, notre vrai moi. Cela nécessite un effort conscient car l’emprise du stress nous invite à des réactions contraires : enfermement, crispation, immobilité.

C’est ici que repose la responsabilité de l’individu en situation de stress : stresser est naturel pour lui, et répond à une sorte de programmation qui peut lui être salutaire (rappelez-vous de l’ours), cependant c’est à lui qu’il revient de mettre en œuvre des stratégies qui lui permettront de fermer la boucle du stress lorsque celui-ci devient chronique et incessant.

N’hésitez pas à vous poser les questions suivantes, elles pourraient vous aider à faire de votre corps un allié précieux pour votre bien-être (attention, votre cerveau risque de se retrouver en situation d’inconfort et vous inviter à ne pas y répondre…)

  • Ai-je l’impression que mon stress retombe parfois ?
  • Quelle place je laisse aujourd’hui à l’activité physique dans les moments de stress ?
  • Qu’est-ce que je pourrais faire qui m’est accessible en termes de mouvement corporel dans ces moments-là ?
  • Quels souvenirs ai-je de l’influence du mouvement dans la retombée d’un épisode de stress ?
  • Qu’est-ce que j’avais alors fait ? Comment ? Quel discours intérieur m’a aidé ?… »

Il existe d’autres questions et d’autres outils qui pourront vous rendre plus conscients de vos propres mécanismes de stress. En comprenant mieux cette véritable machine, vous pourrez vous mettre aux commandes et la diriger vers des pensées et des actions plus utiles pour éviter qu’elle ne s’emballe.

Telle une monitrice, je pourrai vous faire découvrir votre mécanique, vos fonctionnements, les ressources déjà présentes et les ressources à construire pour continuer à avancer en toute maîtrise et sécurité.

 

« Avancer, s’rassembler, sans flancher, enjamber
Le chantier des pensées qui semblaient emmêlées
J’m’y colle et sans délai, mes soucis, prenez-les
Et l’angoisse, tenez-la bien, j’vais shooter dedans comme elle vient
Faut qu’je marche parce que j’comprends quand je marche
Faut qu’je marche parce que j’apprends quand je marche
Faut qu’je marche parce que je pense quand je marche
Parce que j’avance quand je marche, parce que je rêve quand je marche 
»

Ben MAZUÉ « Quand je marche »

 

J’ai perdu mes clefs !!! Ou comment le coaching me permet de penser et d’agir différemment.

J’ai perdu mes clefs !!! Ou comment le coaching me permet de penser et d’agir différemment.

Ce n’est pas l’atteinte de l’objectif qui valide la réussite d’un coaching, mais bel est bien la présence et la disponibilité des moyens (connaissance de soi, comportements, savoir-être, savoir-penser, savoir-faire) qu’il nous a permis de construire et dont nous disposons à volonté.

Une fois toutes ces informations dans notre besace, nous pouvons voyager confiantes : nous sommes notre meilleure co-équipière !

Illustration :

J’ai l’habitude de courir le dimanche. J’adore, le casque sur les oreilles, pratiquer en fin de séance des accélérations en suivant le rythme des chansons que j’ai choisies spécifiquement pour cet exercice.

Alors que j’étais en pleine accélération, une petite voix intérieure m’a alertée d’un changement : mes clefs avaient disparu, elles n’étaient plus accrochées à mon porte-clefs !!!

Cette petite voix, mon intuition, j’apprends chaque jour à lui donner plus de place, elle a souvent des messages importants à me faire passer, à condition que j’y sois attentive et c’était le cas ce matin-là…

Panique à bord !! Émotions et pensées plus que désagréables se bousculent dans ma tête !!!

– Des scenarii castrophiques

« Dans les bois, impossible de les retrouver !

 Je vais devoir rentrer à pied !

Je vais rentrer chez moi très en retard !

 Mes enfants vont s’inquiéter de mon retard !… »

Puis viennent des jugements :

« Quelle C…. ! C’était sûr que j’allais les perdre !

La peur du regard des autres : « Que vont penser mes enfants et mon mari lorsqu’ils seront au courant ? J’ai vraiment l’air d’une cruche à chercher une clef dans la forêt ! »

Et c’est à ce moment précis, dans le creux de la vague, que résonnent alors les richesses, les apprentissages, les bénéfices d’un coaching. Capable de savoir appuyer sur le bouton PAUSE, comme un arrêt sur image, un coaché peut se donner le temps de se « rassembler » se « reconnecter à lui-même » pour mieux s’équiper pour la suite.

Comme une spectatrice qui, le temps de quelques secondes, effectue des flash-backs, une personne déjà coachée sait reconnaître ses schémas automatiques et récurrents de pensée, ses injonctions dominantes, ses peurs récurrentes ET sait valider ou invalider la pertinence de leur présence à ce moment précis.

« J’éprouve ici et maintenant de la peur, de la colère contre moi-même, et aussi de la honte… Je sais maintenant que ces émotions veulent à défaut me maintenir en sécurité, me donner de l’énergie, mais elles ne sont pas aidantes à ce moment précis, car sous leur influence, elles m’invitent à la précipitation, aux gestes vifs et incontrôlés. »

« Mon injonction (drivers) dominante ‘Sois parfaite’ me pousse à me blâmer pour cet incident, ce qui ne me mobilise pas dans la recherche d’une solution et me détourne de mon objectif : retrouver mes clefs… »

Cette connaissance de nos mécanismes intérieurs, du bien fondé de la présence de certaines émotions sont d’une aide fondamentale : des moyens d’agir en conscience vers ce que l’on veut pour nous et de se distancer du notre mode automatique d’action.

Après la pause, je passe au mode « action intentionnelle »

1. J’apaise ma respiration pour mieux gérer l’assaut de mes émotions, et laisse alors plus de place à la recherche de solutions et à mes capacités de raisonnement « J’ai senti la présence de mes clés juste avant mes accélérations, cela veut dire qu’elles sont tombées sur les 50 derniers mètres… »

2. Je me retrousse avec énergie les manches pour partir à la recherche active de mes clefs,

3. Je demande de l’aide aux passants,

4. Je me recentre sur l’objet de ma recherche et non sur les conséquences supposées de la perte…

Résultats : Deux joggeuses que j’avais sollicitées retrouvent mes clefs. Après leur avoir manifesté toute ma gratitude, je finis mon jogging en me faisant un ultime cadeau : celui d’éprouver cette gratitude envers moi-même qui ai su faire de ce moment une belle histoire de la vie quotidienne, en utilisant mon kit de survie : mes outils de coaching ! 

Et vous ? De quels outils avez-vous besoin pour écrire la suite de votre histoire, celle qui vous attire et qui vous correspond ?

Mon portrait par la FCV, Fédération de Coaching de Vie

Mon portrait par la FCV, Fédération de Coaching de Vie

PORTRAIT de Caroline Dubouil, COACH PRO

En quelques mots, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Caroline Dubouil, j’ai aujourd’hui 46 ans, je vis avec l’homme que j’aime sur le Bassin d’Arcachon et nous avons deux enfants âgés maintenant de 18 et 13 ans. J’exerce depuis maintenant 17 ans le métier de professeure des écoles en maternelle, et plus récemment celle de coach consultante, certifiée RNCP 7.

En quelques phrases, quel a été ton parcours avant de devenir coach de vie ?

Mon parcours professionnel s’est centré sur la pratique de l’enseignement auprès des jeunes enfants, mais aussi des adolescents en milieux plus ou moins favorisés (ville, campagne, ZEP). J’ai su faire preuve de flexibilité afin de m’adapter à chaque fois au public concerné et toujours conserver mon envie et mon plaisir d’être enseignante. Une épreuve de vie m’a amenée à entreprendre un coaching qui m’a fait comprendre que j’étais la seule responsable de ma vie et de mes pensées.

En 1 phrase, pourquoi le choix d’être coach de vie ?

Pour continuer à cultiver la flamme en moi : celle d’être sans cesse en mouvement, en croissance.

3 mots sur ce que le coaching t’a apporté-t’apporte sur un plan personnel ?

Sur le plan personnel, le coaching est pour moi un moyen de prendre soin de valeurs très importantes pour moi : apprendre/partager/progresser.

Que préfères-tu dans l’accompagnement coaching de vie ?

Ce que je préfère c’est sans nul doute de poser les bonnes questions : celles qui font avancer mon client, celles dont la réponse l’éclaire et lui rend visible l’étendue des possibles.

Une chose à laquelle tu ne t’attendais pas en devenant coach de vie ?

L’inattendu, est sans nul doute pour moi, cette nécessité pour un coach de savoir se « décentrer » le temps du coaching, afin de se dédier entièrement au discours et au message de son coaché et d’incarner pleinement un accompagnement bienveillant.

As-tu une spécialité ou souhaites-tu te spécialiser ?

Je me propose d’accompagner un public ciblé : la mère de famille active. Cette cible me passionne, me concerne et me motive. Elle est pour moi une suite logique à mon parcours de vie.

3 mots qui décrivent ce que va trouver une personne qui vient se faire coacher par toi

Écoute – clairvoyance – solutions

Dans 5 ans, tu te vois comment ?

Dans 5 ans je me vois coach de vie et maîtresse d’école « en disponibilité ». J’imagine avoir la possibilité de me dédier entièrement à cette profession dans une dynamique de progrès constants en termes de ressources, de réseaux, de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être.

3 mots qui résument ce que tu es venu chercher en adhérant à la FCV ?

Contacts – ressources – ouverture

Carolinedcoach@gmail.com

Un article à retrouver en intégralité sur https://www.federationcoachingdevie.org/portrait-de-caroline-dubouil-coach-pro

Le coach : l’accompagnant du point de bascule

Le coach : l’accompagnant du point de bascule

C’est une discussion avec une personne (elle se reconnaîtra peut-être) qui m’a donné l’idée de cet article.

Dans la salle de sport que je fréquente assidûment, j’ai eu le grand plaisir de retrouver Jacqueline (je l’appellerais ainsi). Elle était en effet de retour après un grave problème de santé…J’admire Jacqueline, c’est une sportive émérite: du haut de ses 76 ans, à force d’entraînement et de persévérance elle est devenue une véritable athlète…Mais voilà la maladie est passée par là la privant pendant plusieurs mois d’un de ses grands plaisirs : la pratique du fitness.

Jacqueline, lors de nos retrouvailles, m’explique qu’elle est passée par des moments extrêmement difficiles: « J’étais au fond du trou » me dit-elle « mais maintenant ça va mieux… Je me rends compte qu’il fallait que je passe par là pour aller mieux. »

Toucher le fond de la piscine… Pour prendre l’élan et mieux remonter à la surface: là est le point de bascule.

Jacqueline a trouvé les moyens de se coacher elle- même: elle a connu le point de bascule celui qui apparaît lorsqu’on identifie ce qu’on ne veut plus et qu’on sait que le changement est la seule solution.

Le point de bascule n’est pas confortable, il nous fait tirer un trait sur ce que l’on connaît, ce que l’on sait faire, ce dont on a d’habitude, et nécessite que l’on se lance vers l’inconnu, ce qu’on ne sait pas encore faire mais dont on a la conviction que c’est une solution pour atteindre notre nouvel objectif… c’est cet inconfort, source de peurs et de pensées limitantes qui explique nos renoncements récurrents au changement.

Nous ne sommes pas tous des Jacqueline, lorsque nous connaissons le point de bascule, nous pouvons avoir besoin d’être accompagné : c’est le rôle du coach.
Si la destination est connue, le coach n’est pas là pour donner l’itinéraire. De par ses questions, il éclaire la carte et rend visible les chemins possibles, il met son client en position de choisir ce qui lui correspond, de mettre de côté des stratégies anciennes inopérantes et des habitudes contreproductives, d’en mettre sur pied de nouvelles et d’être pour soi-même son plus grand soutien.

Si des pensées comme « Ca ne peut plus continuer ainsi, il faut que ça change » vous viennent en tête et resonnent en vous comme une évidence, il est sans
doute temps de basculer vers le changement que vous désirez pour vous: je vous accompagne ?

Mon fils boude…

Mon fils boude…

Le mécontentement d’un enfant exprimé verbalement ou corporellement n’est pas toujours facile à accepter pour une maman en vacances (ou pas en vacances d’ailleurs). Lorsque toutes les conditions nous semblent réunies pour qu’un moment soit agréable, nous sommes parfois en présence d’une interprétation différente de la situation par notre enfant… C’est là que des outils de coaching et la connaissance du fonctionnement d’un cerveau d’adolescent peuvent être d’une aide précieuse !
Preuves à l’appui…

Nous voilà attablés à une terrasse de restaurant à Bonifacio en plein mois d’août….chaleur et belle lumière !! Après une montée vers la citadelle sportive et sublime nous éprouvons tous un fort soulagement en nous asseyant à la table d’un restaurant et en attendant d’être servis ! Le serveur nous donne alors la carte des menus et là commence ce qui nous intéresse ici… Mon fils aîné témoigne alors physiquement d’une émotion désagréable ne trouvant absolument rien sur cette carte qui lui plaise et qu’il aime… Les outils de coaching sont alors un atout pour traverser ce moment sans trop de dommages collatéraux…

  • l’observation des indices physiques chez mon fils et l’hypothèse sur les émotions associées. Mon fils incline la tête vers le bas, fronce des sourcils, ne parle plus : une ou des émotions l’assaillent alors qui sont certainement avoisinantes de la gêne ou de la honte car il reste très silencieux pendant toute la durée de l’apéritif.
  • la pratique de l’empathie : éprouver de la gêne, de la honte n’est pas chose agréable, je comprends …
  • l’observation de mes propres émotions et des pensées associées : sur le point de passer un bon moment, j’éprouve en voyant l’attitude de mon fils des émotions désagréables : le désappointement, la désapprobation surviennent immédiatement sans que je n’y puisse rien… Des pensées comme « il va gâcher ce beau moment » / « décidément il n’aime vraiment rien » auquel se surajoutent des pensées de jugement « j’ai vraiment raté son éducation au goût » la crainte du regard des autres « nos amis vont le juger de nouveau » surgissent aussi…
  • une meilleure connaissance du fonctionnement d’un cerveau d’adolescent : être comme les autres, ne pas se faire remarquer, adopter des codes pour être accepté du groupe fait parti des programmations cérébrales très actives chez les adolescents, mon fils est gêné de ne pas être aussi enthousiaste que les autres devant cette carte qui n’est pas à son goût…
    De plus le cerveau émotionnel est pro-actif chez les individus de son âge au regard de la partie pre-frontale de son cerveau encore en fondation (celle qui nous permet, nous adultes, d’imaginer et de choisir un plan b, de comprendre ses émotions)… L’émotion le submerge, l’immobilise, monopolise son énergie.
  • une connaissance fine de mes valeurs : une clairvoyance dans la maman que j’ai envie d’être… Être à ses côtés pour faire de cette expérience un apprentissage est important pour moi…Je désire être une accompagnante, un point d’appui dans SA construction d’un nouveau savoir-faire… Je prends donc la décision de lui faire entrevoir des solutions à construire… En posant des questions :
    « Qu’est-ce qui se passe ? »
    « De quoi as-tu envie ? »
    « De quoi n’as-tu tu pas envie ? »
    « Si tu ne veux pas de tomates dans ton hamburger, comment peux-tu faire ? »
    « De quelle manière vas-tu faire la demande ? »Tu n’oses pas demander, je comprends…Nous allons le faire tous les deux aujourd’hui ainsi tu sauras faire la prochaine fois »

Au moment du service comble de chance (certains diraient comble de malchance) les consignes n’ont pas été entendues : mon fils se retrouve avec des ingrédients qu’ils ne voulaient pas dans son plat ! Même schéma : je lui laisse entrevoir des solutions, signale avec politesse au serveur son oubli, ce dernier propose de relancer une nouvelle commande que mon fils déclinera : il ne veut pas gaspiller cette nourriture.
Au final, Pierre mange son assiette en laissant de côté ce qu’il n’aime pas et réinvente le tri sélectif !
Au final, il a observé des compétences qu’il pourra un jour prochain appliquer seul.
Au final, je suis alignée avec la maman que j’ai envie d’être : accompagnante.
Au final, nous avons appris tous les deux et continuons notre route.